Terminal méthanier / Centrale nucléaire de Gravelines : une cohabitation qui sent le gaz.

                 

Communiqué de presse d’Europe Ecologie Les Verts Flandre Maritime

                                                           Mardi 1er septembre 2015

 

Terminal méthanier / Centrale nucléaire de Gravelines : une cohabitation qui  sent le gaz.

 

Les prescriptions de l’Autorité de sureté nucléaire

L’autorité de sureté nucléaire a décidé le 20 août dernier de nouvelles prescriptions concernant les six réacteurs de la centrale nucléaire de Gravelines du fait des risques liés au futur terminal méthanier de Dunkerque tout proche.

Les prescriptions sont censées répondre aux risques de la dérive puis de l’inflammation au sein du périmètre de la centrale nucléaire, d’un nuage de gaz naturel crée par un accident survenant sur le terminal situé à 4 km du site atomique ou sur un méthanier naviguant à proximité.

 

La commission particulière du débat public de 2007 avait soulevé le probléme

Les problémes ainsi soulevés de sécurité induits par cette cohabitation avaient pourtant déjà été pointés par les services de l’Etat en 2007 lorsque le projet était passé devant la commission particulière de débat public…

EDF – exploitant tout à la fois de la centrale nucléaire de Gravelines et du terminal méthanier – n’a donc depuis huit années pas été en capacité de répondre à ces interrogations légitimes alors même que le futur site seveso est censé en service avec son trafic de méthaniers d’ici quelques semaines.

 

Cohabitation site seveso / centrale nucléaire

De telles prescriptions invalident ainsi totalement les affirmations raisonnant par l’absurde selon lesquelles avec la mise en route du terminal méthanier – site seveso seuil haut – la centrale nucléaire et ses six réacteurs s’en trouveraient protégés…

Ces « affirmations » se révèlent ainsi avoir autant de fondements que celles affirmant que la construction du terminal méthanier aurait beaucoup de retombées en termes de création d’emplois locaux…. Leurs auteurs sont souvent les mêmes.

 

Leçons à en retirer :

La cohabitation entre une industrie classée seveso et des réacteurs nucléaires demeure un non-sens car ajoutant du risque aux risques et constitue l’exemple par excellence de ce qu’il ne faut pas faire en matière de regroupement de sites à risques.

S’il importe d’être attentif à la réalisation des prescriptions par EDF, il l’est tout autant de ne pas réitérer les mêmes erreurs dans les futurs aménagements de la zone industrialo-portuaire comme celle de la plateforme logistique avec le contestable projet Horn.

 

Paulo-Serge Lopes

 

Conseiller régional Nord-Pas de Calais

 

Membre de la Commission Locale d’Information de la centrale nucléaire de Gravelines

 

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La décision de l’ASN est accessible ici :

http://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-25160-decision-asn-gravelines.pdf

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