« Sécurité des populations environnantes de la centrale nucléaire de Gravelines : les leçons de Fukushima n’ont pas été tirées »

   Communiqué de presse du 9 mars 2015

« Sécurité des populations environnantes de la centrale nucléaire de Gravelines : les leçons de Fukushima n’ont pas été tirées »

 

Ce mercredi 11 Mars 2015 sera commémorée la catastrophe de Fukushima qui, il y a quatre ans, a fait basculer un pays, pourtant décrit comme la France comme une puissance nucléaire où la sécurité était censée être une priorité, dans l’insécurité énergétique.

 

Nous aurions pu escompter que des leçons en matière de protection des populations environnantes des centrales nucléaires française aient été tirées depuis lors notamment pour celle de Gravelines située dans une région à forte densité urbaine. Il n’en fut rien.

 

La remise à niveau annoncée de la sécurité des six réacteurs de la centrale de Gravelines – notamment du fait des risques de submersion marine – ne doit pas passer par pertes et profits celle des dispositifs de sécurité des habitants des agglomérations proches.

 

Depuis plusieurs années, les exercices de sécurité, quelque soit leur ampleur, se succèdent avec leur litanie d’échec ; que ce soit celui dit «  de sécurité civile » en 2011 ni celui dit d’état major organisé le 10 février dernier.

 

Ce dernier organisé par les services de l’Etat a mis complètement de côté les collectivités locales, pourtant principaux acteurs sollicités par la population si un accident sur le site atomique survenait…

 

Le risque zéro n’existe pas en matière de nucléaire et ce d’autant plus sur un littoral – composé déjà d’une quinzaine de sites Seveso – qui verra en fin d’année la mise en route du terminal méthanier à proximité de la centrale de Gravelines.

 

La catastrophe de Fukushima a révélé des traces de contamination dans un rayon de 50 km autour de la centrale, il importe donc de relever le périmètre des Plans Particuliers d’Intervention (PPI soit des plans de protection et de secours).

 

Il importe de travailler à l’échelle du bassin de vie de la population autour de chaque installation nucléaire et non pas de se restreindre à un cercle de 10 km de rayon qui ne répond pas à la réalité du terrain

 

Le PPI autour de Gravelines concerne une population d’environ 65.000 personnes. Or, tant Calais et Dunkerque à 25 km respectivement à l’ouest et à l’Est de la centrale, n’entrent pas dans le PPI de la centrale de Gravelines.

 

A ce titre, il importe que le périmètre particulier d’intervention soit porté a minima à trente kilomètres où plus de quatre cent mille personnes habitent et non plus circonscrit aux seuls environs immédiats du site.

 

Alors qu’un changement de modèle énergétique doit s’imposer dans notre pays, il importe qu’on change également celui de la sécurité des populations environnantes  des sites nucléaire donc au premier chef de l’un des plus puissants et dangereux au monde, Gravelines.

 

Paulo-Serge Lopes

 

Conseiller régional

 

Membre de la commission locale d’information de la centrale nucléaire de Gravelines

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