Réaction au projet de nouveau site Seveso sur le littoral dunkerquois

 

L’annonce de l’implantation d’une unité de stockage de matières dangereuses dans le périmètre portuaire met la focale sur la question importante de leur transport dans l’agglomération dunkerquoise.

 

En soi est nécessaire la réflexion sur l’accueil de tels déchets et non leur dissémination anarchique – et donc par là même dangereuse – sur le territoire où se trouvent actuellement 14 sites classés Seveso seuil haut ainsi que la multitude d’installations classées pour la protection de l’environnement

 

Pour autant, une telle annonce ne saurait faire oublier les interrogations aïgues existantes qu’avec ce nouveau site le littoral concourt au record national en matière de concentration des risques industriels.

 

Alors que vient de se clore l’enquête publique portant sur l’extension de l’usine de chimie pharmaceutique Minakem située le long de l’A 16, il convient de rappeler que la mise en œuvre des plans de prévention de risques technologiques – censées amoindrir la dangerosité générée par de tels sites – patine singulièrement.

 

Plus encore, les chiffres avancées de créations d’emplois – tant en phase chantier qu’en fonctionnement – doivent inciter à la prudence au regard de la construction du terminal méthanier dont les retombées sont moindre qu’annoncées.

 

En cela, si la création annoncée de plusieurs centaines de postes pourrait constituer – si cela advient – une bouffée d’air sur un bassin d’emploi comme celui du dunkerquois ou le taux de chômage voisine les 12,5 %, la vulnérabilité du territoire s’accroît.

 

La spécialisation de l’économie dunkerquoise sur ce créneau détériore l’image du territoire et participe à la diminution de sa population à l’instar de la perte de 6000 habitants qu’a connu la seule ville de Dunkerque en quelques années.

 

Le « Made in Dunkerque » a-t-il pour seule vocation de voir le nom de la ville remplacer celui de Seveso comme symbole de sites industriels dangereux ?

 

Dunkerque a-t-elle pour seul « grand horizon » d’être le récipiendaire des déchets de la région et bien au-delà ?

 

Le carnaval qui perdurera au final sur le territoire ne serait-il pas celui de la destruction durable ?

 

Les militants d’Europe Ecologie Les Verts Flandre Maritime seront donc fort attentifs à l’évolution du dossier de ce possible site Seveso et plus encore pour qu’une réelle conversion écologique du dunkerquois s’opère sur la durée en faveur d’un développement réellement soutenable.

 

Paulo-Serge Lopes

 

Conseiller régional Nord-Pas de Calais

 

Porte parole d’Europe Ecologie Les Verts Flandre Maritime

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