Projet Horn, une nouvelle décharge dans le dunkerquois ? Non merci !
Projet de nouveau site seveso : réaction d’Europe Ecologie Les Verts Flandre Maritime
Projet Horn, une nouvelle décharge dans le dunkerquois ? Non merci !
L’agglomération dunkerquoise a-t-elle vocation à accueillir une nouvelle décharge et recevoir ainsi les déchets de la région et plus encore bien au-delà ? La position d’Europe Ecologie Les Verts Flandre Maritime est irréductiblement contre.
Le projet Horn – visant au stockage de déchets dangereux sur 75 hectares portuaires – enfoncerait, s’il se réalisait, davantage encore notre territoire dans la spirale Seveso et verrait irrémédiablement le « Made in Dunkerque » se confondre avec cette seule activité.
La course à l’installation d’activités Seveso menée depuis des décennies, n’a pas empêché la diminution de la population – voire l’a même éncouragé car la spécialisation de l’économie dunkerquoise sur ce créneau a détériorié l’image et l’attractivité du territoire dans son ensemble.
Ce possible 16e site Seveso dans l’agglomération n’apportera aucune valeur ajoutée. Il ne récupérera pas que des déchets issus des activités déjà présentes mais constituera un aspirateur pour des déchets extérieurs.
Si nous sommes soucieux de la situation sociale difficile que connaissent de trop nombreux habitants de notre agglomération, le chiffre avancé de 450 emplois créés théoriquement à terme, par le dit projet, est fortement sujet à caution au regard des interrogations du modèle économique sur lequel il se base.
Plus encore, le précédent qu’a constitué le terminal méthanier invite pour le moins à la prudence car les retombées tant financières (rappelons qu’aujourd’hui, l’Etat vient ponctionner les recettes fiscales générées par ces entreprises sur le territoire) qu’en terme d’emplois de cet autre site Seveso sont bien moindre qu’annoncées aussi bien pour sa phase chantier que pour celle de son fonctionnement.
Enfin, combien d’emplois risquent d’être perdus par des entreprises qui refuseront de s’installer ensuite dans un tel environnement à risques ?
Sur ces deux dossiers d’implantation, on trouve les mêmes supporteurs qui n’ont pas appris de leurs erreurs, et se fondent toujours sur un modèle de développement périmé qui a fourvoyé notre agglomération dans une impasse : un taux de chômage 23% au-dessus de la moyenne nationale, un taux de morbidité 24% supérieur à la moyenne nationale, un taux de pauvreté lui aussi, au-delà de la moyenne nationale…
Les seuls débats autour de l’établissement et la mise en œuvre des plans de prévention des risques technologiques liés aux sites Seveso devraient pourtant leur rappeler que cela empêche d’autres activités économiques de se développer.
Peut-on croire sérieusement un seul instant que l’installation de telles activités ne va pas impacter les efforts indispensables déployés pour changer l’image de notre agglomération qui doit accompagner la diversification du tissu économique vers des filières réellement créatrices d’emplois durables ?
Nous, écologistes, sommes les partisans d’une industrie vertueuse comme en a témoigné notre contribution avec ces 15 propositions aux Etats Généraux de l’Emploi Local lancés par la Communauté Urbaine.
Le devenir de l’agglomération et de la qualité de vie sur son territoire, passe par la mutation écologique de l’économie, dont l’industrie, avec la troisiéme révolution industrielle, démarche que nous portons avec le Conseil Régional, et financée par le Contrat de Projet Etat-Région.
Un changement de cap s’impose.
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Paulo-Serge Lopes, Porte parole d’EELV Flandre Maritime
Claudine Ducellier, Secrétaire d’EELV Flandre Maritime
Damien Carême, Maire de Grande-Synthe et vice-président de la Communauté Urbaine de Dunkerque