Pas de députés pro-nucléaires à l’assemblée nationale les 10 et 17 juin prochains !

 

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Dans le cadre général de sa campagne 2012 intitulée « Changeons d’ére : sortons du nucléaire », le Réseau « Sortir du nucléaire » a souhaité apporter un éclairage sur le positionnement des députés face à l’usage de l’uranium dans la production d’électricité.

 

L’attention ainsi portée aux différentes prises de positions des parlementaires prend une acuité pour le moins aigue en raison de la proximité des élections législatives des 10 et 17 juin qui donneront les nouveaux contours à l’assemblée nationale.

 

La prochaine assemblée sera en effet appelée tout à la fois à participer au débat sur l’énergie promis par la nouvelle majorité présidentielle ainsi qu’à contribuer à l’élaboration de la loi de réorientation de la politique énergétique puis à la voter.

 

Le Réseau « Sortir du nucléaire » ne manque pas de mettre en exergue des députés jugés « radioactifs » en raison de leur proximité pour certains depuis des décennies tant par intérêt que par convinction avec l’industrie nucléaire.


L’aveuglement face au nucléaire

 

Lors d’une visite officielle intervenue en mai 2011 au sein de la centrale nucléaire de Gravelines, nous avons pu constater la cécité dont plusieurs parlementaires ont fait preuve quant à la dangerosité des six réacteurs que compte l’installation atomique.

 

Dans son enquête sont ainsi relevés les cas de douze d’entre eux à savoir les plus caricaturaux répartis sur le spectre politique tant UMP que PS mais nous ne saurions nous y arrêter car l’addiction au nucléaire est large sur les bancs de l’assemblée nationale.

 

Car elle est également bien présente sur le littoral dunkerquois tant parmi les actuels députés à savoir Christian Hutin (MRC) que Jean-Pierre Decool (UMP) que nombre de ceux qui concourent durant la présente campagne à les remplacer.

 

En cela, comme rappelé dans plusieurs notes du carnet de route écologiste, la soirée-débat proposée le 27 mars dernier par le comité d’établissement de la centrale nucléaire de Gravelines –  soit l’équivalent du comité d’entreprise.

 

Nous y vimes les deux principaux prétendants à la députation dans la 14e circonscription – ou se situe justement le site de production nucléaire – faire preuve de déclarations intempestives témoignages d’un aveuglement patenté.

 

Ainsi, ici je ne m’appesantirai pas sur les propos tenus alors par Jean-Pierre Decool qui affirme ne pas faire de politique être en quelque sorte a-partisan alors même qu’il est membre reconnu du courant de la « Droite populaire » avec le côté nucléocrate indélébile.


Face à la menace climatique, l’illusion du nucléaire


Je garderai plus tôt l’intervention faite devant l’assistance par Jean Schepman candidat socialiste à la députation – avec comme suppléant Bertrand Ringot maire de la ville de Gravelines –  dont les argumentaires laissent songeurs.

 

Le discours pro-domo a emprunté en mode démagogique en indiquant « on va la garder notre centrale » comme si un site atomique était en soi un monument pour lequel on se battrait de génération en génération pour le conserver…

 

Mais plus encore, c’est l’argumentaire récurrent « j’ai fait le grenelle de l’environnement » dont il abuse pour faire croire que le nucléaire est une solution pour lutter contre le changement climatique qui justement menace le site du fait de la montée du niveau de la mer…

 

Or s’il se dit vraiment conscient des impacts des politiques énergétiques sur le climat, il avouerait l’inanité de ses argumentaires facilement démontables via notamment le document dénommé « Face à la mencace climatique, l’illusion du nucléaire ».

 

Je lui rappelerai également que ses collégues socialistes au conseil régional ont souscrit à la prise de position écologiste en avril 2011 intitulé « Pour une transition énergétique en Nord-Pas de Calais » qui stipule d’œuvrer de concert pour la sortie du nucléaire et la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.

 

De surcroit, il convient de rappeler que l’objectif présidentiel de diminuer la part du nucléaire dans le mix énergétique passe d’abord par les sites les plus vulnérables parmi lesquels se situe immanquablement celui de Gravelines. 


La transition écologique s’impose

 

Face à ces considérations, il va sans dire, mais les lecteurs de ce carnet de route écologiste ne vont pas être étonnés, la nécessaire transition économique qui permette de proposer à tous une énergie sûre, non polluante et créatrice d’emplois passe par la sortie du nucléaire.

 

En cela, ce sont les raisons pour lesquelles il convient de pas envoyer de représentants radioactifs à l’assemblée nationale mais des élus écologistes à savoir Marcel Lefevre/Claudine Ducellier et José Szymaniak/Eveline Lelieur pour les 13e et 14e circonscriptions.

 

A suivre.

 

Post-scriptum : l’image serant d’illustration à cette note de blog rappelle la campagne « Changeons d’ére, sortons du nucléaire » portée par le Réseau Sortir du nucléaire.

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