Démanteler la centrale générera beaucoup d’emplois.

Source : La Voix du Nord

 

« Démanteler la
centrale générera beaucoup d’emplois »

Le collectif dunkerquois participera, samedi, à la Journée nationale pour sortir du nucléaire.

25 ans après la catastrophe ukrainienne, sept mois après celle qui a touché le Japon,… les militants anti-nucléaire du Dunkerquois veulent alerter le public et les élus sur le « cas » de Gravelines et de sa centrale « vieillissante, avec des cuves de réacteurs et des enceintes de confinement ne pouvant être remplacées ». Le collectif dunkerquois Sortir du nucléaire – composé d’associations, Les Amis de la Terre, l’Adelfa, Cap 21, le Groupe non-violent Louis-Lecoin, Houtland Nature et de formations politiques, Europe Écologie les Verts (EELV), le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et le Parti de Gauche -appellent à un rassemblement pacifique (1).

Pour le conseiller régional Paulo-Serge Lopes (EELV), organiser ce rassemblement, « c’est faire en sorte que la question du nucléaire soit prégnante durant la campagne de la Présidentielle ».
L’élu dunkerquois met en avant la motion, qu’il a portée au conseil régional – et qui a été adoptée -, dans lequel l’institution s’engage « à se donner les moyens de sortir du nucléaire. Cette sortie, progressive, s’accompagnera d’une baisse des émissions de gaz à effet de serre. Je vous renvoie à l’étude menée par l’association Virage énergie Nord – Pas-de-Calais, qui a démontré la faisabilité de l’arrêt de la centrale de Gravelines ».

Effet domino

Car c’est bien vers cela que l’on s’achemine si la France bifurque un jour vers la sortie du nucléaire. Sur ce point, les écologistes ont des réponses : « Il ne faut pas avoir de craintes pour les salariés de la centrale, note Jean-Marc Bruneel (Groupe Non-Violent).

Le démantèlement, qui durera 25 ans, va créer beaucoup d’emplois, auxquels le personnel actuel pourra accéder. Il n’y aura pas de chômage . » Pour Louardi Boughedada (EELV), « une sortie progressive du nucléaire doit s’accompagner de la mise en place de filières de recyclage des six réacteurs en place. Tout cela nécessitera d’embaucher du monde, rien que pour nettoyer la place ». « Il faut que notre région devienne un pôle d’excellence dans cette filière de démantèlement », complète Paulo-Serge Lopes.
L’exemple de l’Allemagne, qui a fait le choix d’une sortie d’une nucléaire, est cité : 370 000 emplois dans les énergies douces sont prévus outre-Rhin. « La France, elle, prend un retard monstrueux… », se lamente le
collectif.

Le rassemblement de samedi servira à véhiculer plusieurs idées, régulièrement défendues par les « anti » : la vétusté de la centrale, sa proximité avec les pétroliers et les chimiquiers, qui croisent à quelques encablures et
surtout avec les treize sites Seveso, « les accidents des uns pouvant se propager aux autres, par effet domino ».

B. C.

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